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Ici, ça va, à Marseille, c'est bien rangé, on peut traverser, les voitures s'arrêtent.

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Ici, ça va, à Marseille, c'est bien rangé, on peut traverser, les voitures s'arrêtent.


Je sais bien me débrouiller seule, on est allés au ski pendant les vacances avec les enfants. Une fois, j'ai emmené toute ma famille à Toulon, juste pour visiter. A Marseille, je connais tous les endroits, je suis déjà allée dans les Calanques.

En Egypte, la mer, c'est très joli, c’est la Mer Rouge.
Mais pour aller sur la plage, on paie beaucoup, c’est privé.
Les adultes ne se mettent pas en maillot de bain, ils sont couverts.
Ici aussi, c’est joli la mer.
Là bas à Mansourah, c’est tout mélangé, les voitures avec le vélo, tout mélangé dans la rue, une dame qui vend des légumes, une voiture, un vélo.

Ici, ça va, à Marseille, c'est bien rangé, on peut traverser, les voitures s'arrêtent.

En Égypte, on reste beaucoup à l'intérieur de la maison, avec les enfants car la ville est très très bruyante, avec beaucoup de dangers liés au trafic.

On vivait dans une grande maison. Dans mon entrée, il y avait un meuble pour poser les chaussures, un miroir avec un cadre en or, des fleurs dans un vase, puis un salon énorme avec deux pièces, une grande salle à manger avec une grande table et huit chaises, deux fours différents et un grand réfrigérateur.

Aujourd’hui, je vis dans un appartement insalubre, très humide. On dort tous dans la même pièce. Une de mes filles a souvent des problèmes de toux à cause de ça.

J'aimerais bien avoir un chien mais ici, en ville, ce n'est pas facile. Il faut le promener, et il faut ramasser les crottes. Je ne veux pas faire ça !

J'ai un ami à Bougainville, je connais Noailles, Miramas à cause du CADA, et après ici, le Panier. On va à la Joliette pour le marché, trois fois par semaine.
Notre-Dame-Du-Mont pour les cours de français à Marhaban.
On est allés à la plage, c'est facile d'y aller en bus.
Mais plus au sud ou plus au nord, plus loin, on ne connaît pas.
A Lagos, on habitait dans le quartier Ikorodu, c'est un quartier calme.

Il y a beaucoup de plages au Nigeria. Elles sont grandes, très belles mais la mer est très dangereuse. Les courants sont énormes.
Ici, il n'y a pas de vagues.

A Lagos, il y a beaucoup de trafic. Quand tu conduis, tu fais attention aux vols, ils peuvent casser ta vitre. Et les policiers sont corrompus, ils tuent des gens.

Chaque jour, des nigérians meurent du paludisme, du diabète, car il n’y a pas de traitement. Ici, on voit des gens diabétiques qui vont bien, pour nous c'est incroyable.

Ici, aussi, quand tu veux aider les personnes âgées, au début, elles ont peur !
Et puis elles disent « merci beaucoup » pas juste « merci », mais « merci beaucoup » on voit qu'elles ne sont pas habituées.

Quand je me sens seule, je sors dehors, les gens vont me parler, ils parlent du temps qu’il fait, tu vas au parc.
C'est ce qui est tellement différent par rapport à Lagos, là-bas tout le monde est pressé, occupé. Il n’y a pas d'endroit pour se poser, se relaxer.
J’adore quand les gens t'aident à trouver ton chemin, et veulent t'emmener avec eux.

Au Bangladesh, il y a beaucoup d’inondations. La mousson dure plusieurs mois.
On est mouillé partout, et tout est humide.
Il y a des petites villes où il n’y a pas d’électricité, de gaz, pas de services publics, pas d’hôpital et pas d’école à côté.

Chittagong est le premier port du Bangladesh et la seconde ville du pays.
En arrivant en France, on était d’abord à Paris, puis à Abbeville mais c’était très petit.
Moi je n’aime pas Paris, il y a trop de monde.
Marseille est un bel endroit, avec la mer.
Notre maison principale était à la campagne, mais nous habitions dans la ville pendant la semaine.
C’est une maison avec un grand jardin, des arbres fruitiers, tropicaux, des oliviers, des manguiers, des cocotiers, des tecks.
J’habitais là quand j’étais petit, j’y vivais avec mes parents, mes grands parents, mon frère et mes quatre sœurs.
Mon frère aujourd’hui vit dans la ville, il est docteur, il travaille dans un hôpital, il a acheté un appartement.

Nous retournions dans la maison tous les mois et pour les fêtes, pour l’Aïd par exemple, où tout le monde se retrouve.

Je n’aime pas le froid, ici c'est difficile mais bon, on a choisi d'être là, il faut faire avec. Ma petite fille est asthmatique ici.

A Maurice, il y a moitié hiver, moitié été, mais l’hiver n’est pas comme ici, on met un petit pull comme ça et ça suffit.
Avec les cyclones, on a déjà eu la maison écrasée par le vent parce qu'avant, on n’avait pas une maison en pierre, mais en taule.
Chacun a un petit bout de terrain, chacun sa maison. Ce sont des maisons individuelles, nous, on appelle ça les « cités », les maisons sont toutes collées, les maisons ne sont pas terminées, il n’y a pas de porte derrière.

Dès qu’on finissait de manger, ma fille atterrissait chez la voisine. On peut laisser sortir les enfants, car on connaît tous les voisins, ce sont des petites ruelles.
Là-bas, on peut arriver dans la maison de l’autre. C'est pas du tout pareil.
Les voisins sont comme ta famille, on est réunis tout le temps, on parle,« T'as pas une tomate à me donner ?», que des partages, pour parler, rigoler, c'était trop bien.

Il y a des couleurs roses, des bougainvilliers, les flamboyants, en été, au mois de décembre, c'est trop bien.

Celui qui a une bonne place, il a de l'argent, il peut se faire construire une maison en pierre, sinon c’est de la taule, en été, ça chauffe.
Ils mettent une sorte de bambou, nous on dit les ravinales, sous la taule.
Marseille, c'est très très sale. Tout le monde nous l'avait dit, c'est une ville vraiment très sale ! Mais maintenant on s'habitue, et ce n'est pas dans tous les quartiers.

Ici, notre appartement c’est tout pourri.
Cet hiver, on a été tous malades, alors c’est nous qui avons tout remis au propre, c'était dans un mauvais état. La salle de bain est pleine de moisissure.

L’Ile Maurice, les touristes la voient comme un paradis, mais nous, chez nous, on ne le voit pas le paradis.
Il y a les « blancs-mauriciens », c'est les blancs, ceux qui ont de l'argent, ceux qui ont des propriétés.
Nous on est les noirs, certains noirs aujourd’hui commencent à devenir riches mais pas beaucoup.
Le tourisme, il enrichit surtout les blancs, mais il nous donne aussi du travail.
C’est très séparé, tu ne verras jamais une famille de « blancs-mauriciens » nous inviter à rester dormir chez eux.
On travaille pour eux, nos enfants peuvent de temps en temps jouer ensemble, mais après, chacun retourne chez soi.
C’est comme s’ils se considéraient supérieurs à nous, comme l’esclavage.

Alors que les touristes, eux, veulent de plus en plus avoir des contacts avec les mauriciens. Certains ne veulent pas rester comme ça entre blancs, donc ils demandent à être avec des habitants.
Du coup, on organise ça, parfois on se regroupe pour faire une sortie avec des touristes, pour leur montrer la façon de vivre créole.
C’est comme ça que j’ai visité l’île.

Ma maison était très grande, on avait une maison avec le jardin, dans un quartier célèbre, Al Karrada, c’est très très cher. Les vêtements, tout, tout…
Quand on est arrivés ici en 2015, on a vécu dans un appartement de 23 mètres carrés.

Ici, c’est mieux mais c’est cher. J’ai déjà demandé à L’assistante sociale, j’ai reçu une proposition dans le quinzième. Je n’ai pas envie d’aller là-bas.

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