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Je parle arabe, anglais et français. Chaque fois que je reste à la maison j'oublie tout ce que j’apprends à Marhaban ! Maintenant j'ai oublié l'anglais.

Langue

Je parle arabe, anglais et français. Chaque fois que je reste à la maison j'oublie tout ce que j’apprends à Marhaban ! Maintenant j'ai oublié l'anglais.


Parfois, quand je parle avec un marocain ou un tunisien, je ne comprends rien. Les arabes sont très différents.

A la maison on parle en arabe. Ma fille aînée écrit et parle bien arabe.

On a grandi en parlant anglais. En anglais ce que tu écris est pareil que ce que tu prononces.

En français, ce n'est pas pareil, c'est un challenge !
Au Nigeria, c'est différent car le professeur n’écrit rien au tableau, il se met au fond de la classe, et il dicte. Ici, si on fait la dictée directement, avec cette langue, tout le monde va écrire des fautes !

Il y a aussi les s à la fin des mots qui ne se prononcent pas. Et quand vous écrivez par exemple «  vous êtes  » ici on dit « vou zète » avec un son z.

Quand les gens me parlent ça fait ting ting ting, c'est très rapide.

Je prépare mes sorties avant, avec le téléphone, je cherche le vocabulaire à l'avance, et puis on a le traducteur sur le téléphone.

Au Nigeria, il y a l’anglais et beaucoup de dialectes. A la télé, tout est en anglais, mais avec la famille, on parle notre dialecte. Pour nous, c’est le yoruba.
Les enfants comprennent le yoruba mais ils ne le parlent pas.

Moi quand je veux leur dire quelque chose de direct, je leur dis en yoruba.

En France, beaucoup de personnes comprennent l'anglais, même un peu, mais ils ne veulent pas le parler ils disent « non, non, je ne veux pas », ils sont timides.
Pour la langue, Marhaban, c'est très bien pour démarrer.

La façon dont ils enseignent est différente du Nigeria. Là bas, on commence par l'alphabet, les nombres.

Ici, ils apprennent avec des mots, des phrases directement.

Ici, tu dois apprendre à dire « Bonjour, s'il vous plaît, et merci » c’est la clé ! Et après tu peux te faire comprendre avec les mains.

La langue est la chose la plus difficile pour nous.

Notre première langue est le bangla ou bengali, ensuite c’est l’anglais, et nous avons aussi une langue locale à Chittagong, la ville dont nous venons.

Dans mon restaurant, ils parlent seulement français et je dois me débrouiller. J’écris et je comprends tout. Pour parler, ça va mais c’est plus difficile.

Ensemble, tous les deux, on parle bangla et aussi notre langue locale de Chittagong.

Quand on est en colère avec les enfants, quand on doit parler vite, on parle notre langue locale, qui est aussi notre langue maternelle à tous les deux ; nous sommes tous les deux originaires de cette région.

C’est la langue de l’émotion, elle est plus intime, plus précise.

Quand on rencontre quelqu’un, on dit « salam aleykoum » car nous sommes musulmans.

Nos enfants parlent bangla, chittagong, anglais et français.

Quand on est arrivés ici, la première fois à Paris, j’étais enceinte, et c’était très difficile pour moi de communiquer avec les docteurs parce qu’ils ne voulaient pas du tout parler anglais.

Pour le suivi, les examens, je n’étais pas très bien, et ils ne me comprenaient pas.
Une sage femme à l’hôpital a été très dure avec moi, elle voulait me forcer à parler français, au moment de l’accouchement, alors qu’on venait juste d’arriver en France !

Il y avait une assistante sociale qui nous mettait la pression tout le temps pour qu’on parle français ; je me disais « Mais comment les gens peuvent penser qu’au bout d’un mois, je peux parler une nouvelle langue ? ».

À l’hôpital, on venait d’arriver, une femme m’a dit « bonjour » mais je ne savais pas ce que c’était, elle l’a répété plusieurs fois, et elle était très énervée.
Après, j’ai demandé, « c’est quoi « bonjour ? » Pourquoi elle est énervée ? » et on m’a dit que quand quelqu’un dit « bonjour », il faut dire aussi « bonjour » et j’ai compris.

Je travaille dans le ménage. J'ai parlé avec une dame au téléphone, elle m'a dit « il faut parler bien le français ». Je ne comprends pas pourquoi il faut que je parle bien français pour faire le ménage ! Je voudrais travailler.

On utilise très fréquemment le logiciel de traduction sur le téléphone, c’est notre oxygène maintenant.

Avant je devais prendre quelqu’un avec moi qui parle français pour toutes mes démarches car ici, tout le monde ne parle pas anglais.

Hier, j’ai vu une série d’exercices pour mon fils à l’école et je ne savais pas ce que cela signifiait.
C’est notre fils aîné qui nous aide mais parfois, il ne comprend pas car il est encore jeune.

A la cantine aussi, par exemple à la maternelle, c’est écrit en français, et nous ne comprenons pas le menu ! Et comme nous sommes musulmans, nous ne mangeons pas de porc. Nous avons peur de nous tromper.

Quand les directeurs font des réunions, nous ne comprenons rien ; nous voulons respecter les règles de l’école, mais ce n’est pas facile de savoir ce qui se dit.
Comme on l'habitude de parler créole, on va vite, et on essaie de faire pareil en français, mais parfois, même les mots faciles, on n’arrive pas à les dire.

J'ai remarqué aussi qu’avec les soucis qu'on a dans la tête, on veut dire quelque chose, mais ça reste bloqué  !

Parfois, je n'y arrive pas, car ma tête travaille trop.
Parfois c'est comme si j’étais là, mais que mon esprit était loin.

J’ai déjà étudié le français en Irak. L’anglais a l’université, et le français, trois ans. Je connais la grammaire, j’aime, j’étudie beaucoup les langues, l’allemand, le français, un peu l’italien.

Je pourrais donner des cours d’anglais particuliers, ici, mais comment je vais trouver des élèves ?

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